Consultez le numéro 52 de La Lettre du Léman dont le dossier est consacré à cette thématique
Phosphore et eutrophisation du Léman - KESAKO ?
Le phosphore. Cet élément naturellement présent dans le Léman a fait beaucoup parler de lui ces dernières décennies, et pour cause. Ses teneurs très élevées dans le lac, dues à des apports liés aux activités humaines, ont conduit à une eutrophisation accélérée du Léman, mal typique dont peuvent souffrir les lacs et qui augmente la production d’algues. Or, la décomposition et la minéralisation de ces dernières consomment de l’oxygène dissous dans l’eau, conduisant à un déficit d’oxygène, en particulier dans le fond du lac : le lac s’asphyxie.
Autres conséquences néfastes, la trop grande quantité d’algues crée des difficultés pour la pêche et la production d’eau potable et rendant également la baignade peu attrayante.
Quelle est la situation aujourd'hui ?
Aujourd’hui, bien que le pic d’eutrophisation du lac soit derrière nous, des problèmes subsistent pour certains usages du Léman, comme par exemple la prolifération ponctuelle de certaines algues telle que Mougeotia, une algue filamenteuse (voir La Lettre du Léman n°49). Non toxique, cette algue se prend dans les filets des pêcheurs, les rendant visibles et donc moins efficaces, et colmate également les installations de pompage pour l’eau potable. De plus, mal assimilée par le zooplancton, cette algue a une faible valeur nutritive et ne présente donc que peu d’intérêt dans la chaîne alimentaire.
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